Fiche d’état civil

D'un bon mètre soixante-treize, Hunter a toujours été grand pour son âge. Il avait pour habitude de laisser pousser ses cheveux, mais depuis que Pangaris a prit possession de son corps, c'est devenu du grand n'importe quoi. Ses cheveux bruns sont longs, lui tombant sur ses épaules, comme sa soeur lorsqu'elle était plus jeune. Son oeil droit est mort, il n'y a plus que l'orbite. Vestige du dernier combat d'Hunter avant qu'il ne se fasse prendre par les Sonaaq. Il porte continuellement un bandeau, car Pangaris n'aime pas voir ce trou béant dès qu'il aperçoit son reflet. Ce corps est frêle, mais les quelques muscles qu'il a sont sans faille. Sur cette planète, Pangaris n'a pas d'armure, il se contente de porter des vêtements de base et des bottines en cuir. Le corps d'Hunter fait enfantin, mais mature. Pourtant, c'est dans son unique oeil bleu clair, qu'on découvre toute la pénombre qui hante le Sonaaq, Pangaris.

Lorsqu'il s'est éveillé sur terre, les Humanites étaient déjà debout. Les Symbiontes déjà en fuite. Si son idée sur ces derniers étaient déjà toute faite à cause de leur bannissement, c'est différent pour les Humanistes. Il les admire pour leur rage de vaincre l'oppresseur, il les défit parce qu'ils lui proposent son jeu favori : la guerre. Mais sa faction, les Impériaux, sont si importants pour lui, qu'il serait prêt à tout pour eux. Pangaris n'a aucune limite du moment où les ordres viennent de son mentor, où ses actes sont en adéquation avec ce en quoi il croit. Il n'y a absolument rien qui pourrait le faire changer de faction.

Hunter était déjà en possession de ce don, avant qu'il devienne un hôte. Il n'a eu la chance de le découvrir, que quelques minutes avant qu'il ne tombe dans l'inconscience. Son groupe anti-alien a été dissous dès que les Impériaux sont arrivés à Paris, c'est ce jour-là qu'il a été capturé. Il fut capable de ralentir le temps, seulement quelques secondes. Suffisamment longtemps pour qu'il soit capable d'esquiver une balle, qui a atteint son oeil au lieu de son cerveau. La balle mesurée 19 millimètres, et pesait moins de 3 grammes. Elle allait à une vitesse de 270 mètres par seconde, et Hunter a été capable de ralentir sa course, de 3 à 5 secondes pour avoir la possibilité de se dégager de sa trajectoire. Hunter ne devait être qu'un hôte de courte durée, mais lorsque Pangaris a découvert ce pouvoir, il a décidé qu'il garderait ce corps. Le Sonaaq ne contrôle pas encore cette capacité, qui n'est apparue que quelques fois sans qu'il ne sache comment. Mais Pangaris est un être obstiné, il y parviendra.

Hunter, était le frère cadet. Au milieu de deux soeurs, nommées respectivement de la plus vieille à la plus jeune, Skyler et Violet. Il n'a pas eu la chance d'avoir une enfance heureuse ; entre les coups de son père, et la lâcheté de sa mère. Hunter était le seul garçon de la maison, vu que son paternel ne pouvait être considéré comme tel pour son alcoolisme et se tendance à battre sa famille. Le fils s'était donc imposé lui-même le rôle de protecteur. Mais il aurait voulu faire tellement plus que prendre les coups lorsqu'il le pouvait, pour que Violet puisse y échapper. Si elle faisait une bêtise, il se dénonçait lui-même en mentant, quitte à prendre plus cher si son père venait à le découvrir. Hunter a toujours été une tête brûlée, il n'avait peur de rien tant que personne ne touchait à ses soeurs. Il n'avait pas d'yeux pour sa mère, il ne supportait pas qu'elle ne réagisse à rien de ce qu'il pouvait se passer sous ce toit. A plusieurs reprises, Hunter s'était retrouvé à l'hôpital. Tantôt un poignet cassé, tantôt une cheville. Les excuses étaient toutes valables, les médecins y ont toujours vu que du feu. Jusqu'au jour où la benjamin a amorcé une bombe, empoignant un couteau pour traverser le poitrail de son propre père. Elle n'avait que sept ans à cette époque, et elle avait été la plus courageuse, la seule prête à défendre réellement sa mère. L'homme était mort sous le coup, le couteau était fichtrement bien affûté, il est entré comme dans du beurre, grâce à la force décuplée de cette gamine. Ce jour-là, Hunter a prit la plus importante des décisions qu'il ait eu à prendre dans sa vie. Il s'est désigné coupable pour ce crime, prétextant qu'on ne le punirait parce qu'il était trop jeune. Ils furent entendu par les policiers, comme prévu, il ne fut pas sanctionné.

Hunter fut envoyé en famille d’accueil. Dans une famille un peu bizarre, mais où il trouva rapidement ses marques. Ce fut comme s'il avait trouvé de nouveaux parents, qui lui apportaient pour la première fois de l'amour. Même s'ils savaient tous les trois que ce n'était pas l'amour de parents à enfants, ils étaient biens. Ils étaient heureux. Parce qu'ils étaient tous les deux de grands chasseurs, ils ont appris à Hunter à manier un fusil. Ils n'avaient pas pu avoir d'enfants, il était le premier dont ils avaient pu avoir la garde. Ils étaient alors tombés sous le charme de ce garçon à problème, qui se donnait à fond pour être incorporé à la famille. Ils étaient étranges, parce qu'ils étaient persuadés que la fin du monde était sur le point d'arriver. En réalité, ils faisaient partis de ceux qui se préparait à l'apocalypse. Ils étaient prêts à vivre sans électricité, sans gaz. Des conserves étaient correctement rangées sur des étagères, dans un petit bunker dans leur immense jardin. Des lits de camps, et masques à gaz. Hunter était devenu fou à la vu de tout cet équipement. Enfin, il s'était cru dans un de ces films qu'on voit à la télévision. Et même s'il ne croyait pas en la fin du monde, il s'amusait à apprendre d'eux, parce qu'apprendre à faire du feu, ou à savoir survivre dans les bois, c'était bien plus amusant que de faire attention aux mathématiques ou à la musique. A l'école, il n'était bon qu'en sport, en biologie, et en science. Le français était une matière qu'il adorait, grâce à tous les livres qu'il a lu avec sa famille d'accueil.

Hunter n'était pas un enfant à problème, mais il en a eu certain. Surtout parce qu'il avait toujours la fâcheuse habitude de prendre la défense des plus faibles. A l'école, il s'est fait tapé dessus plus d'une fois, mais ça ne l'a jamais arrêté. Au contraire, parfois, il aurait voulu pour ralentir le temps pour avoir le temps de réagir avant les oppresseurs. Au début de l'année 2014, Skyler est réapparue comme une fleure. Sauf qu'elle avait bien changé, Hunter avait pu le voir dans son regard. Malgré sa relation intime avec sa famille d'accueil, il n'a pas hésité une seule seconde à s'enfuir avec sa soeur. Il fallait s'y attendre, les parents d'adoption ont tout de suite averti la gendarmerie qui s'est mis à sa recherche. Ce fut d'abord difficile, mais les informations à la télévision ont rapidement fait comprendre à Hunter et Skyler que les autorités avaient autre chose à faire que partir à leur recherche : les premiers vaisseaux extraterrestres sont descendus du ciel. A partir de cet instant, les choses se sont déroulées très rapidement. Skyler a rejoint un groupe d'humaniste, et même si Hunter n'était pas totalement anti-aliens, il l'a suivi dans ses idées. Il n'était pas réellement un membre des humanistes, mais il écoutait leurs idées et suivait parfois sa soeur à des réunions. Principalement en cachette, mais elle avait finir par le découvrir. Hunter n'était pas contre les Symbiontes, parce qu'ils étaient venus en paix. Etait-il inconscient par rapport à cette pandémie ? Ou était-il simple conscient que l'erreur d'un, ne pouvait pas être le pécher des autres. Son savoir tiré a été demandé lors d'un unique événement, pour apprendre à tirer à certains membres d'humanistes. C'est à ce moment précis que les Impériaux ont décidé d'attaquer pour anéantir ce clan d'humanistes pathétiques. Plus rien n'a été pareil par la suite.

C'est lors de cette journée que Hunter a pris connaissance de son don. La chronokinésie, chose qu'il aurait tant aimé avoir par le passé. Mais cette expérience, il n'a pas eu le temps de la vivre à sa véritable valeur. Le chaos était autour de lui, il avait perdu Skyler en une fraction de seconde. Hunter avait beau la chercher, elle était introuvable. Il était entouré d'hommes ne sachant pas tirer, se battant face à des aliens connaissant des stratégies d'attaques imparables. L'un des humanites a tiré une balle, et c'est à ce moment précis que son don s'est manifesté. Hunter a eu l'impression que le temps s'était figé pendant une quinzaine de seconde, mais le temps s'était déroulé à une lenteur incroyable. Ou était-ce lui qui avait bougé à une vitesse folle ? Hunter n'a pas eu le temps de se poser la question, car il s'est concentré sur la balle se dirigeant dans la direction. Elle a faillit atteindre son cerveau, mais au fond c'est certain il aurait préféré que ce soit le cas, mais l'arme a atteinte son oeil. Le choc a été tel qu'il est tombé à terre sans se relever. Sans ouvrir une nouvelle fois les yeux pour profiter pleinement de sa vie, et de son corps.

Pangaris est né sur une méga-planète du nom de Faehandil. Une planète glacière où son emprunt corporel était couvert d'une épaisse couche de fourrure. Grise, parsemée de tâche rousse. Pangaris a vécu ses premières années dans cette civilisation brutale est guerrière. Il n'était pas le plus grand, ni le plus musclé. Mais Pangaris ne connaissait que ça, alors il s'est imbibé de cet esprit de société pendant quarante années terrestre. Ce n'est pourtant pas uniquement cette race, ces coutumes ou sa férocité, qui l'ont forgé. Un Sonaaq plus ancien que lui, au poste plus élevé et à la carrure physique bien plus impressionnante que la sienne, a marqué sa vie a jamais. C'est sur ses conseils et sous ses exigences que Pangaris a quitté sa planète natale. Mais jamais la brutalité de ce monde ne quittera sa personnalité. On ne change pas réellement, les actes passés reflètent l'avenir.

La planète Krakorlian l'a vu prendre possession d'un corps, la première fois, lorsqu'il eut quarante-et-un ans terrestre. Pangaris eut beaucoup de mal à se faire à cette nouvelle apparence, à cette manière de vivre. Le manque d'eau, les différents métaux et cette température plus chaude que la sienne. Tout semblait être fait pour qu'il ne s'intéresse pas à cette planète comme il avait pu le faire avec la sienne. Pour au temps, Pangaris s'est vu interloqué que cette planète soit si peuplé, si grande. Un territoire bien plus grand que ce qu'il a pu connaître. Ce fut un des seuls bons points qu'eut cette période de sa vie. Son hôte, contrairement à la majorité des autres, n'a pas eu la chance d'être miraculeusement pourvu d'un don quelconque. Mais la télépathie lui a donné un avant goût de ce que pourrait être une telle chose. Ce Sonaaq supérieur, qui était devenu une sorte de mentor, était un des seuls rapports que Pangaris avait sur Krakorlian. Il l'avait emmené sur cette planète pour lui apprendre quelque chose que Pangaris ne connaissait pas, sur Faehandil. Une façon de vivre solitaire, de se débrouiller par soit-même comme les Kraken pouvait le faire. Cette expérience l'a fait mûrir d'une toute autre manière, autant pour l'intelligence que pour sa façon de voir les choses. Pangaris était un chasseur fin, sur sa planète d'origine. Les animaux se faisaient rares sur la glace, il avait appris à les traquer pour les retrouver. La pêche n'était pas son fort, les animaux marins, il ne pouvait les trouver. Il devait les attendre. Attendre, Pangaris a horreur de ça. Il a toujours été un homme d'action, sachant se battre parce qu'il est né dans un monde où la guerre est coutume. Sur Krakorlian, le Sonaaq a appris à réfléchir, à utiliser son cerveau comme il le faisait pour rechercher ses proies. Il a ouvert son esprit à quelque chose de plus grand. Quelque chose qui l'a fait évoluer.

La troisième planète qu'il a découvert, fut toujours en compagnie de son mentor. Mais cette fois-ci, ils n'ont pas voyagé à travers les années lumières seuls. Accompagnée d'un Sonaaq femelle, son mentor les avaient fait réapparaître dans des corps bien différents. Un monde, une planète où le peuple le plus intelligent était un peuple pacifique. Les Sonaaqs n'avaient pas eu de difficulté à investir les lieux. Pangaris était âgé de quatre-vingt ans terrestre, et il a connu pour la première fois dans ce corps, le besoin de partager autre chose. Les premiers sentiments envers autrui qu'il a eu, furent pour cette Sonaaq femelle toujours aux côtés de son mentor. Ils formaient un duo hors pair, sur les différentes planètes où ils ont vécu. Pangaris travaillait pour son mentor, et passait son temps dans des bois où les feuilles ne poussaient pas, à la recherche d'animaux. Il s'était rapproché d'elle au point de partager à eux deux, ce sentiment qu'est l'amour. Sur cette planète où la race était asexuée, ils ont eu une relation que l'on pourrait qualifier de platonique, bien que fusionnelle. Les années ont passés, les planètes ont défilé. La femme s'était, de son côté, renfermée sur elle-même. Puis est venue cette planète, elle qui l'a détruit, et à la fois renforcé sa dévotion pour son mentor.

Le soulèvement des Symbiontes, leur bannissement par les Impériaux. De terribles événements, où Pangaris connaissait déjà sa place. Au côté de son mentor, du côté des Impériaux, Pangaris a vécu le plus désastreux moment de sa vie. La Sonaaq avait fait grandir en elle, ce besoin volontaire de prendre soin de ses hôtes, de les chérir et de vouloir vivre en harmonie avec eux. Elle fut elle-aussi bannie. Pangaris fut dévasté de ce départ brutal, mais ne peut anéantir ses sentiments. Il les cacha désormais au fond de son être, derrière une épaisse couche de haine envers les Symbiontes, dont il ne partage absolument pas la vision des choses. Son mentor s'est lancé à leur poursuite à travers l'espace, Pangaris a fait exception. Il atteint les deux-cent-cinq années terrestre, pour qu'apparaisse une nouvelle sensation : la lassitude. Lasse d'emprunter différent corps, lasse de vivre à travers différents corps qui ne lui apportent plus la même satisfaction, Pangaris eut l'autorisation de quitter son corps occasionnel pour passer en hibernation. Deux années terrestre, où il est resté sous la surveillance de son mentor sans pour autant faire parti de sa vie. Jusqu'à ce qu'il ouvre l'oeil sur un autre monde.



Hunter n'a pas totalement disparu de son corps, depuis que Pangaris en a pris possession. Il ne devait être qu'un corps temporaire, le temps que son mentor en trouve un adéquat. Il avait confiance en Pangaris pour chercher dans le cerveau d'Hunter des informations qui aiderait les Impériaux à attraper une fugitive Humaniste. Information qu'il n'a toujours pas trouvé, car Hunter ne sait absolument rien de ce qu'est devenue sa soeur, Skyler. Pangaris aurait pu changer de corps, s'il n'avait pas découvert le don nouveau d'Hunter. Dans un moment tout bête, où un véhicule en commun passa devant lui. Le temps s'est figé quelques secondes avant de redémarrer à son allure habituel. Pangaris n'avait jamais eu un hôte doté. Son expérience avec la télépathie, chez les Kraken, l'a poussé à vouloir connaître cette sensation. C'est tout naturellement qu'il a décidé de faire du corps d'Hunter, un corps de longue durée. Depuis deux ans maintenant, Pangaris marche sur la planète Terre. Dans cette ville nommée Paris, cité où le peuple humain a décidé de créer une résistance. Si Pangaris a été éveillé sur cette planète, c'est parce que son mentor a retrouvé la trace de la Sonaaq que Pangaris chasse depuis des années terrestre. Il a reprit la traque, mais cette fois-ci, ce n'est pas les animaux qu'il chasse. Mais les Symbiontes recherchés par les Impériaux, groupe auquel Pangaris appartient depuis longtemps. Il a toujours prôner la suprématie de son espèce, sur toutes celles qu'ils ont pu coloniser. Il éprouve du bonheur a savoir que la Terre pourra un jour leur appartenir, comme il éprouve de l'adrénaline a traquer ses nouvelles proies. Il travaille sur les deux tableaux, à la fois les Humanites, et les Symbiontes. Parce que son mentor est un Sonaaq infaillible, il ne lésine pas sur les moyens employés pour attraper les fuyards de sa propre espèce. Pangaris s'amuse de la chasse, parce qu'il a connu la guerre. Il est mélancolique de sa planète.

Pourtant, il a trouvé sur la planète Terre, des plaisirs et des sensations qu'il n'avait jamais connu ailleurs. C'est ce qui fait de cet environnement, et de ce corps, les deux meilleurs choses qu'il ait connu dans sa vie. Que ce soit le touché d'une femme ou la chaleur du soleil sur sa peau. La fraîcheur des hivers qui lui rappel le début de son existence. Acharné du travaille, c'est pourtant le premier a profiter de ce que la Terre peut lui offrir. Pourtant, il ne divaguera jamais de sa première mission ; retrouver la fugitive Skyley Jenselme. Pangaris a tenté de convaincre Violet de lui parler de sa soeur, mais en vain. Il ne retrouve pas sa trace, comme si elle savait qu'il était à sa recherche. Comme si elle savait qu'Hunter n'était plus, qu'elle cherchait à se cacher. Mais ce cher Hunter ne s'est pas éteint. Pangaris écoute toujours la voix de ce garçon, a l'intérieur de sa tête. Parce qu'il ne l'a pas écrasé par sa présence, parce que Pangaris sait qu'Hunter pourrait lui être utile. Il est littéralement près à tout pour arriver à ses fins.

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Comment avez-vous connu le forum ? Grâce à PDR
Un commentaire ? J'adore le contexte, qui me fait penser à un mélange de plein de série/film que j'aime. Alors chapeau-bas, et je suis pressée de pouvoir m'amuser avec vous.